Santé et Démocratie : Quels sont les vrais risques du Covid avec Barbara Stiegler et Alice Desbiolles

https://youtu.be/yl1W8q4LUII

“Alice Desbiolles, épidémiologiste et médecin de Santé Publique, et Barbara Stiegler philosophe française, professeure à l’université Bordeaux-Montaigne ; qui travaillent en collaboration avec les milieux de la santé, échangent sur la gestion de la crise sanitaire.

Interrogées par Kaisen Magazine, média 100% indépendant, qui explore les solutions écologiques et sociales pour favoriser la transition.”

J’aime ces débats indépendants qui se risquent à une analyse décalée, d’un autre point de vue, plutôt que de lire, de regarder et d’écouter uniquement notre presse publique.

Il existe bien d’autres sujets que la gestion du Covid en ce monde. Et dans la gestion du Covid, il existe bien d’autres sujets que celui de la maladie, des statistiques, des tests, des vaccins et des restrictions.

Et si on parlait de l’humain, de ses besoins, des fascinants dons de la nature, de l’espoir, en rappelant tout ce qui peut faire grandir l’homme par la joie, l’envie, le bon sens,  et non le désespoir. En tout cas c’est ma quête.

C’est dans l’épreuve qu’on se révèle, ai-je souvent lu, je me surprends donc, depuis le début de l’ère du Covid, à chercher des solutions alternatives, responsables, pour encore mieux soutenir et développer l’humain. Et à m’engager moi-même tel un petit colibri, à rejoindre les personnes qui sont dans cette optique aussi.

 

Comment aider un déprimé, voici un regard décalé et me semble t-il, approprié. Je vous invite à en prendre connaissance et à en faire votre propre opinion.

J’ai souhaité partager cet article qui résume l’intervention de Christophe ANDRE, à vous qui lisez le site, car la Gestalt-thérapie accueille avec beaucoup de bienveillance et d’outils appropriés, les personnes se disant « déprimées ». Je fais partie de ceux qui pensent que tout déprimé est un bien portant qui s’ignore. A nous les professionnels, d’aller explorer à partir de ce que le patient exprime là, ici et maintenant, les processus construits, à force de répétitions, de loyautés ancrées, qui produisent toujours les mêmes effets. Le patient a juste à être là, simplement à « être avec ». Il ne peut rien faire d’autre, pour l’instant…

“Les dépressifs manquent de volonté” : le psychiatre Christophe André, exaspéré, démonte cette idée reçue Publié le vendredi 11 janvier 2019 à 16h05 sur FRANCE INTER par Mariel Bluteau

“Tu t’écoutes trop”, “Tu te laisses aller”, “Dis-toi des trucs positifs”, “Y a pire que toi”… Croyant les aider, on dit beaucoup de bêtises aux gens déprimés, ce qui a le don d’agacer le psychiatre Christophe André. Invité au micro d’Ali Rebeihi dans “Grand bien vous fasse”, le psychiatre réagit.

Dépression et perte de repères… © Getty / James Boast

C’est, par exemple, le personnage joué par Sabine Azéma dans On connaît la chanson d’Alain Resnais, qui pense au fond que sa sœur (Agnès Jaoui) devrait se secouer un peu… et empruntant un peu à France Gall, elle lui conseille : “Résiste !”. Evidemment, cela ne s’avère pas d’une grande aide… Christophe André répond à ce genre d’attitudes : “Ce cliché sur le manque de volonté est très persistant, même si on ose moins le dire ouvertement qu’on ne le faisait il y a 20 ou 30 ans. Quand j’ai démarré la psychiatrie, ces trucs nous rendaient fous. Les entourages le disaient assez régulièrement, assez violemment, sans aucune retenue. Aujourd’hui ça se dit plus insidieusement mais ça se pense encore. Là où c’est compliqué, comme beaucoup d’idées reçues, c’est que ce n’est pas 100% faux. Ce qui est vrai, c’est que la maladie dépressive est une maladie qui provoque des symptômes qu’on appelle l’aboulie (disparition de la volonté), l’apragmatisme (incapacité à entreprendre des actions), l’acrasie (agir à l’encontre de son meilleur jugement) : une difficulté de la volonté. Les déprimés ont vraiment beaucoup de mal à enclencher des actions, à se lever le matin. Bon. Alors on peut dire “ils manquent de volonté”, bien sûr c’est comme si vous disiez que quelqu’un qui s’est cassé les deux jambes manque d’agilité ! Qu’est-ce qu’il peut faire d’autre, le pauvre ? Quelque chose s’est cassé dans le cerveau du déprimé, quelque chose s’est mis à dysfonctionner, qui fait qu’il n’a plus d’élan vital, donc c’est extrêmement compliqué pour lui de faire preuve de volonté. Parfois il se contraint, il en a d’autant plus de mérite ! Et là où cette idée reçue est délicate, c’est qu’on sait bien que chaque fois qu’une personne déprimée reste inerte, sur son divan, à regarder des séries TV, elle s’aggrave. On sait bien que chaque fois qu’elle arrive à sortir marcher avec un ami, à bouger, à faire des choses, elle s’améliore un petit peu. Le problème c’est qu’il faut l’aider, l’accompagner, l’encourager à bouger sans la culpabiliser. Ce cocktail est parfois délicat pour l’entourage… Il est exaspérant d’entendre des raisonnements comme “Un bon coup de pied aux fesses, ça lui ferait pas de mal !”, comme quoi la violence physique pourrait servir à quelque chose… Il y a encore pire, où la connerie se double d’arrogance : “Celle-là, il lui faudrait une bonne séance de jambes en l’air”… C’est le grand n’importe quoi ! À la fois dans le déni de la souffrance d’autrui et dans l’espèce de fantasmatique machiste et brutale que le fait de violenter les gens, les secouer, pourrait les aider. On peut aider des personnes à se remettre en marche, mais en étant bienveillant et insistant ! À un ami qui est très déprimé, si on lui dit “Écoute, je comprends bien que tu n’as pas envie de bouger mais vraiment, allez, on va essayer d’aller se balader tous les deux” : on le bouge, là ! Mais ce n’est pas à coups de pieds aux fesses, mais à coups de bienveillance !” Christophe André

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